Apocalypse Z
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World war Z : Une histoire orale de la Guerre des Zombies de Max Brooks

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Message par Doomsday Jeu 29 Aoû - 10:47

En 2006, le romancier et journaliste Max Brooks nous livre un roman original et prometteur ayant pour toile de fond un sujet phare du cinéma d’horreur : le Zombie. Max Brooks est le fils de Mel Brooks, le génial mais décrié auteur de parodies (Frankenstein Junior, La folle histoire de l’espace); homme multi-facettes d’Hollywood, scénariste, réalisateur, producteur, acteur.

On peut estimer aujourd’hui qu’avec cet ouvrage, les fans du genre ont trouvé leur bible. Max Brooks reprend les règles classiques du genre et imagine le déroulement d’une contamination majeure de la planète par des zombies.
Partant de la source probable de l’infection, il trace les diverses voies de propagation du mal mais aussi les réponses des différents gouvernements. Forcement de nombreux pays ne peuvent résister et nous assistons à leur effondrement. Le livre se termine par la reprise en main du Monde par les survivants et l’adaptation au nouvel environnement.

Mais comment retracer une catastrophe à l’échelle de la planète ?
Afin de nous conter cette guerre de 10 ans, Max Brooks a choisi de se placer après la catastrophe. A la manière des flashbacks, le narrateur est chargé de rédiger un rapport sur ce qui c’est passé. Il retrace donc les événements via des morceaux choisis de témoignages récoltés lors d’interviews de différents survivants. Ce choix tout à fait étonnant est très efficace. Il permet à l’auteur de voyager facilement dans le temps, de poser son regard partout et d’avoir accès à des sources d’importances différentes.

On passe donc de citoyens lambda aux confidences de hauts placés (politique, scientifique etc…) qui avaient la charge d’organiser la survie de peuple entier. Nous avons droit à une véritable palette de sentiments et de réactions. Comme lors de tout événement extrême, les Hommes réagissent tous différemment et selon leur situations. Les récits se font effrayants quand les survivants se remémorent des scènes apocalyptiques (avec ou sans zombies, l’Homme étant toujours un zombie, pardon, un loup pour l’Homme), certains regrettent leur actions ou au contraire n’ont aucun remords et s’engouffrent dans le déni le plus complet. Certains sont devenus fous et la catastrophe les a meurtri à jamais, d’autre au contraire connaissent une renaissance. Il y’a de l’espoir, qui des fois se consume en quelques minutes, et les périodes de doutes et de chaos.
Tous ces récits de vive voix sont d’une incroyable force.

Outre ce choix narratif très intéressant, Max Brooks a réussi le pari de nous livrer un roman parfaitement réaliste. A part la petite touche irréelle que représentent les zombies, tout le reste parait tout à fait plausible. L’auteur a su se documenter suffisamment pour créer l’illusion que tout ce qu’on lit est vrai. Les lieux, les réactions des gens et les différentes références aux domaines techniques (médecine, stratégies militaire, géopolitique & politique, sociologie, psychologie etc) sonnent juste. Ainsi des gouvernements montent des plans d’urgences en isolant une partie de leur population et en sacrifiant le reste, d’autres essayent d’affronter le mal face-to-face lors de grandes batailles épiques, le reste du monde n’est déjà plus capable à grand-chose et le chaos s’installe tranquillement. Les conséquences sont nombreuses : des réfugiés sur des portes avions vivant en plein océan, des meutes d’enfants orphelins livrés a eux même vivant comme des bêtes, des bastions de survivants un peu partout, certains, seuls, finissent par devenir dingue en se pensant « seul au monde » et tirent sur tout bipède qui approche leur périmètre etc… Comme durant tout conflit très violent, le psychisme ne suit pas les événements et des cas étranges apparaissent. Des gens meurent du jour au lendemain comme si leur esprit décidait de se suicider face à ce trop plein de stress, d’autres perdent complètement la tête et se mettent à mimer les zombies alors qu’ils sont bien vivants.
Tous ces dérèglements laissent peu de repos aux personnes encore vivantes et même 10 ans après des mystères perdurent. Par exemple, personne ne sait ce qu’il est advenu du peuple Nord Coréen. Lors de l’apparition du mal le pays s’est mis en blackout total et depuis plus un seul des 23 millions de nord coréen n’est visible. Que sont-ils devenus ?

Les récits sont donc extrêmement variés et rien n’échappe à la curiosité du lecteur. On notera juste quelques passages un peu caricaturaux. Par exemple, les récits au japon mettent en scène un otaku et un samurai aveugle. Il manque que la geisha et le yakuza pour parfaire l’image d’Epinal…

Toutefois ces détails ne gâchent en rien le roman et certaines scènes sont juste géniales, à l’image du témoignage d’une famille fuyant vers le nord du Canada qui se retrouve bloquée avec d’autre survivants sous la neige et qui face à l’inhumanité de certains, en finie presque par regretter les zombies. Surement un des témoignages les plus glauque du livre. Inversement certains passages mettent en scène des situations tellement idiotes qu’elles en deviennent comiques, comme cette opération « loft story » avec des stars à coté de New York. Un roi de l’Entertainment moderne a entassé un patchwork de célébrités décadentes dans une maison. Ils sont filmés 24/24 et retransmis à la télé, ils sirotent tranquillement des cocktails sans se soucier de l’extérieur et pourtant…
Bourré d’imagination, le livre est remplie d’histoires étonnantes qui tout en nous expliquant point par point le déroulement de la catastrophe, nous plonge dans le quotidien de l’horreur. Toutefois, Max Brooks reste toujours aussi précis et soucieux du détail et évite de tomber dans des histoires fantastiques.

Preuve de la qualité de ce roman, les maisons de production de Leornado Di Caprio et Brad Pitt se sont battus pour obtenir les droits du livre. C’est Plan B Entertainment, la boite de Brad Pitt qui a raflé la mise.
Doomsday
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