Boneshaker
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Boneshaker
Pour une fois nous allons sortir des sentiers battus avec une histoire de zombie ne se déroulant pas au Texas dans un futur proche. Bien que l’on reste aux États-Unis, Boneshaker, premier tome d’une trilogie intitulée Le siècle mécanique, aborde le sujet des zombies de manière unique en le mixant avec un autre genre littéraire à la mode : le steampunk.
Pour les non initiés, un petit rappel ne fera pas de mal. Le Steampunk est un genre littéraire proche de l’uchronie où la société est décrite comme étant restée figée à l’ère industrielle du XIXe siècle, une époque où les machines à vapeur (steam voulant dire vapeur) sont légions. Pour plus de détails, nous vous renvoyons vers Wikipedia.
Tout commence à Seattle en 1863 alors que le pays est encore divisé par la guerre de Sécession. Leviticus Blue, un inventeur de génie, a créé le Boneshaker, une machine monstrueuse capable de forer n’importe quel sol. Pour des raisons mystérieuses, Leviticus utilise le Boneshaker en plein milieu de la ville, dévastant au passage quelques quartiers. Outre le fait que les coffres de plusieurs banques aient été étrangement dans la trajectoire de la machine, son passage aura des conséquences bien plus graves en laissant s’échapper un gaz meurtrier à l’air libre, jusqu’ici contenu dans les profondeurs du sol. Ce gaz, appelé le Fléau, se répand dans les rues, transformant en zombie tous les humains l’ayant respiré.
La ville est évacuée à la va vite et une enceinte de confinement est construite autour des quartiers touchés, contenant derrière ses murs le gaz, les zombies, et quelques malheureux oubliés.
Seize ans plus tard nous découvrons Briar Wilkes, la femme de Levicitus, qui tente d’élever comme elle peut son fils de quinze ans, Zeke. Mise au ban de la société du fait des activités de son mari, elle mène une vie laborieuse. Néanmoins, tout s’ébranle lorsque son fils part sur les traces de son père derrière le mur de confinement, obligeant sa mère à retourner dans la ville pour le rechercher.
Le roman met un certain temps à se mettre en place et c’est seulement après une bonne centaine de pages que l’on entre véritablement dans le vif du sujet avec l’arrivée de Briar dans la ville abandonnée. Globalement, le rythme est assez lent, notamment du fait du style quelque peu lourd avec de nombreux détails et descriptions. Du coup, c’est un gros pavé de 400 pages qu’il vous faudra engloutir pour arriver au dénouement final, d’ailleurs un poil trop prévisible et décevant. Il faut dire que le scénario n’est pas des plus novateurs : un fils en quête d’identité confrontant sa mère à son passé. A la fin de sa quête, il trouvera ses réponses et offrira involontairement à sa mère un moyen de relever la tête. En attendant Cherie Priest ballade ses deux héros dans des aventures remplies de dirigeables, de machines étranges, de survivants un peu cinglés et de masques à gaz, surtout de masques à gaz à vrai dire. En effet, bien que la ville abandonnée grouille d’une armée de zombies damnés, au titre de l’angoisse, ils se font royalement piquer la vedette par le Fléau.
Ce gaz, à l’origine de tout, est quasiment la manifestation physique du mal. A l’instar du gaz moutarde, il est lourd, il a une odeur forte, il est corrosif et on peut même le voir à l’aide de lunettes spéciales. Ce gaz est omniprésent, obligeant aux habitants de la zone, le port de masques à gaz plus ou moins sophistiqués. Plus féroce que les zombies, le risque de tomber à court de recharges pour son masque devient la première source d’angoisse du livre, de quoi faire plaisir aux claustrophobes.
Pour conclure, l’initiative est originale et mérite le coup d’œil, mais les amateurs de zombies risquent d’être un peu frustrés par la lecture de Boneshaker. En effet, Cherie Priest a clairement fait le choix d’axer son récit, et sa trilogie, avant tout dans un contexte steampunk. A ce titre, les prochains tomes ne semblent plus traiter du Fléau et de zombies.
Le roman est sorti fin 2009 aux Etats-Unis et a été traduit en français fin 2010 par la maison d’éditions Éclipse, qui comme à son accoutumé, nous propose ici une édition soignée en format broché avec marque page détachable dans la couverture (oui, j’aime beaucoup ce détail).
Pour les non initiés, un petit rappel ne fera pas de mal. Le Steampunk est un genre littéraire proche de l’uchronie où la société est décrite comme étant restée figée à l’ère industrielle du XIXe siècle, une époque où les machines à vapeur (steam voulant dire vapeur) sont légions. Pour plus de détails, nous vous renvoyons vers Wikipedia.
Tout commence à Seattle en 1863 alors que le pays est encore divisé par la guerre de Sécession. Leviticus Blue, un inventeur de génie, a créé le Boneshaker, une machine monstrueuse capable de forer n’importe quel sol. Pour des raisons mystérieuses, Leviticus utilise le Boneshaker en plein milieu de la ville, dévastant au passage quelques quartiers. Outre le fait que les coffres de plusieurs banques aient été étrangement dans la trajectoire de la machine, son passage aura des conséquences bien plus graves en laissant s’échapper un gaz meurtrier à l’air libre, jusqu’ici contenu dans les profondeurs du sol. Ce gaz, appelé le Fléau, se répand dans les rues, transformant en zombie tous les humains l’ayant respiré.
La ville est évacuée à la va vite et une enceinte de confinement est construite autour des quartiers touchés, contenant derrière ses murs le gaz, les zombies, et quelques malheureux oubliés.
Seize ans plus tard nous découvrons Briar Wilkes, la femme de Levicitus, qui tente d’élever comme elle peut son fils de quinze ans, Zeke. Mise au ban de la société du fait des activités de son mari, elle mène une vie laborieuse. Néanmoins, tout s’ébranle lorsque son fils part sur les traces de son père derrière le mur de confinement, obligeant sa mère à retourner dans la ville pour le rechercher.
Le roman met un certain temps à se mettre en place et c’est seulement après une bonne centaine de pages que l’on entre véritablement dans le vif du sujet avec l’arrivée de Briar dans la ville abandonnée. Globalement, le rythme est assez lent, notamment du fait du style quelque peu lourd avec de nombreux détails et descriptions. Du coup, c’est un gros pavé de 400 pages qu’il vous faudra engloutir pour arriver au dénouement final, d’ailleurs un poil trop prévisible et décevant. Il faut dire que le scénario n’est pas des plus novateurs : un fils en quête d’identité confrontant sa mère à son passé. A la fin de sa quête, il trouvera ses réponses et offrira involontairement à sa mère un moyen de relever la tête. En attendant Cherie Priest ballade ses deux héros dans des aventures remplies de dirigeables, de machines étranges, de survivants un peu cinglés et de masques à gaz, surtout de masques à gaz à vrai dire. En effet, bien que la ville abandonnée grouille d’une armée de zombies damnés, au titre de l’angoisse, ils se font royalement piquer la vedette par le Fléau.
Ce gaz, à l’origine de tout, est quasiment la manifestation physique du mal. A l’instar du gaz moutarde, il est lourd, il a une odeur forte, il est corrosif et on peut même le voir à l’aide de lunettes spéciales. Ce gaz est omniprésent, obligeant aux habitants de la zone, le port de masques à gaz plus ou moins sophistiqués. Plus féroce que les zombies, le risque de tomber à court de recharges pour son masque devient la première source d’angoisse du livre, de quoi faire plaisir aux claustrophobes.
Pour conclure, l’initiative est originale et mérite le coup d’œil, mais les amateurs de zombies risquent d’être un peu frustrés par la lecture de Boneshaker. En effet, Cherie Priest a clairement fait le choix d’axer son récit, et sa trilogie, avant tout dans un contexte steampunk. A ce titre, les prochains tomes ne semblent plus traiter du Fléau et de zombies.
Le roman est sorti fin 2009 aux Etats-Unis et a été traduit en français fin 2010 par la maison d’éditions Éclipse, qui comme à son accoutumé, nous propose ici une édition soignée en format broché avec marque page détachable dans la couverture (oui, j’aime beaucoup ce détail).
Boneshaker
de Cherie Priest
Tome 1 de la trilogie Le siècle mécanique
Sortie US le 20/10/2009
Sortie Fr le 25/10/2010
Éditions Éclipse
Format broché, 416 pages
ISBN-13: 978-0765318411
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